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4 RUE DE BELGIQUE : DES NOUVELLES DES RÉSIDENTS DE L’HABITATION INDIGNE ?
19 novembre 2018
Pendant qu’à Marseille les évacuations des logements vétustes se poursuivent, des Niçois s’interrogent sérieusement sur l’état de leur appartement. Un article de Nice-Matin publié le 10 novembre dernier signalait l’inquiétude des habitants du numéro 4 de la rue de Belgique. Quelles répercussions la mise en lumière de l’insalubrité de cet immeuble a-t-elle engendrées ? Reportage.

© Solène Falaise
4 rue de Belgique : des nouvelles des résidents de l'habitation indigne ?: Gros titre
Un échafaudage, une porte-fenêtre en bois effritée par l’humidité dont la vitre fissurée dévoile un léger aperçu de la dégradation du bâtiment. Ainsi se dresse le perron du 4 de la rue de Belgique à l’angle de l’avenue commerçante Jean-Médecin. Un contraste poignant entre des Niçois désespérés et des touristes réjouis. Il y a quelques jours encore, le hall de l’immeuble délabré abritait des SDF et des trafiquants de drogue où tomber sur des seringues contenant des substances psychoactives était devenu des mauvaises surprises quasi quotidiennes – mais surtout dangereuses – pour les résidents. Une histoire désormais ancienne puisque l’administrateur judiciaire des lieux a installé, sous la pression médiatique, un système de contrôle d’accès sous forme de badge à l’entrée de la résidence.
Des détériorations bien plus anciennes que prétendues
Même si certains habitants ont depuis été relogés, à l’image d’Éric Huger – locataire d’un appartement situé au deuxième étage, les propriétaires, eux, habitent toujours entre leurs murs détériorés. Un sentiment d’insécurité pour Jacques Marchetti, dont les quatre enfants âgés de 3 à 12 ans vivent dans l’un des logements avec leur mère. Il y a quelques années, cet agent de sécurité de 49 ans a lui-même subi les conséquences de la perdition de son immeuble. Alors qu’il descendait les dernières marches de la cage d’escalier, l’homme a glissé et s’est agrippé à la rampe – cassée. Les disques de sa colonne vertébrale ont été touchés lors de sa chute. Des douleurs, il en ressent aujourd’hui continuellement. La rampe, elle, n’a jamais été réparée.
Des solutions durables prochainement ?
« Tantièmes de la propriété, purges de la façade... Nous en entendons parler depuis des mois, voire des années, mais personne n’intervient, s’alarme Jacques Marchetti. L’ancien syndic du bâtiment travaillait avec certaines entreprises mais le nouvel administrateur judiciaire nous en impose de nouvelles. Des sociétés dont nous ne connaissons même pas le nom ! » Si l’échafaudage extérieur laisse présager des travaux de rénovation sous peu, ces derniers ne devraient débuter qu’à l’aube de l’année 2019.
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