LAMY-CHAPPUIS, EN LÉVITATION

Attachez vos ceintures et parez au décollage ! À peine sait-il marcher, Jason Lamy-Chappuis chausse ses premiers skis. D’abord dans le Colorado, État des États-Unis d’Amérique, puis dans les stations de la chaîne de montages jurassienne. Il y découvre notamment ses futurs domaines de prédilection : le ski de fond et les tremplins de saut. Les premières compétitions nationales, puis internationales s’enchaînent mais studieux, le skieur ne délaisse pas pour autant ses études scientifiques. Le Franco-américain atteint sa vitesse de croisière en 2010. Année de la consécration. Aux Jeux olympiques de Vancouver, il réalise l’un des meilleurs sauts sur le petit tremplin. Une aubaine pour la course de fond. Sur les pistes canadiennes, ses skis se transforment en véritables réacteurs. L’arrivée en ligne de mire, le fondeur se voit pousser des ailes et termine l’épreuve en tête. La médaille d’or olympique du combiné nordique place le Franc-Comtois sur un petit nuage.

« Maintenant j’ai un autre rêve »

Le Comité National Olympique et Sportif Français désigne le Jurassien chef de file de la délégation française pour l’olympiade russe. Dès lors, Lamy-Chappuis entre en zone de turbulences. Aux Jeux de Sotchi, il ne parvient pas à défendre son titre au petit tremplin et ne décroche pas la moindre médaille. Les superstitieux diront que « Jez » a été victime de la malédiction des porte-drapeaux français. Par la suite, le quintuple champion du monde ne goûtera plus que deux fois à l’or. Une décision radicale s’en suivra. « J'avais un rêve de gamin, c'était d'aller aux Jeux olympiques. Je l'ai réussi. Maintenant j'ai un autre rêve : finir dans un poste de pilotage », confie le natif américain au micro de France Télévisions (1). Durant deux années, l’apprenti commandant de bord disparaît totalement des écrans de contrôle pour se consacrer à ses études. Jusqu’en mai dernier…