LE BASKETBALL
Avec les seniors féminines du Cavigal Basket Nice
Julien Pincemin (en blanc, de dos), fraîchement nommé coach des Niss'Angels du Cavigal, donne de sa personne aux entraînements. (Crédit : Solène Falaise)
Julien Pincemin : « Selon moi, le basket-ball repose d’abord sur une solide défense. » (Crédit : Solène Falaise)
Rendez-vous désormais sur le plus petit terrain (28 mètres par 15 mètres) de notre sélection de sports collectifs : le parquet de basket-ball. Et cette notion d’espace n’est pas la seule spécificité de cette activité incomparable. La montre joue également un rôle essentiel. « Nous sommes les seuls à avoir un chronomètre au-dessus de la tête, précise Julien Pincemin, fraîchement nommé coach des Niss’Angels du Cavigal. En moins de 24 secondes, on doit défendre, attaquer et tirer au panier. Sinon la balle revient à l’adversaire. »
Un timing pressant, obligeant à prendre les bonnes décisions aux moments opportuns. Oublier les « chorégraphies » d’un jeu de possession. Jusqu’en 1964, le "shot clock" s’étendait à 30 secondes en NBA. Mais cette durée a été réduite de six précieuses secondes. Un chamboulement dans les tactiques mais un gain de vitesse, de tirs et donc d’attractivité pour les amateurs de basket. « Il y a 10 ou 15 ans, il y avait beaucoup de systèmes dits longs où les joueurs profitaient pleinement de ces 24 secondes, raconte le manager. Aujourd’hui, les pratiquants sont devenus tellement forts individuellement qu’ils sont capables de percer subitement les défenses et de se créer des réelles opportunités. »
« Ma philosophie rejoint celle de Didier Deschamps »
Après s’être minutieusement étirées, les basketteuses, à majorité transatlantiques, réapprivoisent la balle orange. Les semelles des chaussures crissent alors sur les planches de la salle Leyrit. Julien, lui, fait les cent pas. Il observe. Dans des phases de duel, ses protégées se regardent dans le blanc des yeux, dribblent et shootent.
L’homme s’agite et dicte ses consignes en anglais. Au programme de la séance du jour : exercices défensifs. Le socle de la tactique du technicien de 35 ans. « Selon moi, le basket-ball repose d’abord sur une solide défense, afin de déstabiliser l’équipe adverse et l’empêcher de marquer. Ensuite, au rebond, il faut jouer tout terrain, aussi bien en largueur qu’en longueur, pour créer des décalages à exploiter rapidement. » Une agressivité provocante dans le repli défensif des opposants. À l’image du jeu de transition d’un double champion du monde… « Finalement, ma philosophie rejoint celle de Didier Deschamps », conclut l’entraîneur en souriant. Défendre, élargir vélocement le jeu en contre-attaque et tenter sa chance. Pour les novices, ce système de jeu s’appelle à l'américaine le "pick and roll".
​
Solène Falaise